14 novembre 2018 à 15:33
Bohemian Football
A l’OBVA, tous sommes passionnés du ballon rond. Un rien nous contente, mais parfois, comme ce week-end, même un rien n’est pas suffisant. Dommage, car nous n’avons vraiment pas besoin de beaucoup... Et si un ballon et un terrain, quel que soit leur état, étaient simplement la clef du bonheur ?
LE FOOTBALL
Je vous parle d’un temps
Que les moins de vingt ans
Ne peuvent pas connaître
Le Foot en ce temps-là
Se jouait sur terrain gras
Ou sous un déluge de grêle
Et si la pluie redoublait
Les duels s’intensifiaient
Et la foule s’amusait
C’est aussi çà le sport
Des conditions hardcore
Pour des souvenirs plus forts
Le Football, le Football,
Ça voulait dire
On est heureux
Le Football, le Football
Nous y jouions tous les dimanches
Lors des journées d’automne
Où les feuilles s’envolent
Et que le ciel grisonne
Nous n’attendions qu’une chose
Trois points pour le titre
Et de bière quelques litres
Et si victoire il y avait
L’OBVA chantait
A en perdre la voix
La pluie s’évaporait
Alors dans nos cœurs
Le soleil revenait
Le Football, le Football
Ça voulait dire
Tu es magique
Le Football, le Football
Tu étais bien notre as de pique
Puis l’époque a changé
Le foot s’est aseptisé
Beaucoup embourgeoisé
A débuté une mue
Les herbes ont disparu
Les synthés apparus
Terminées les vissées
La part belle aux moulées
Adieu les tacles glissés
Un sport de salon
D’amoureux du ballon
Il n’y aura bientôt plus
Le Football, le Football
Ça voulait dire, bien mieux avant
Le Football, le Football
Rendez-moi mon foot d’antan
Quand les pluies annoncées
De vent accompagnées
Sont en prévisions
Quasi immédiatement
Un arrêté violent
En guise de crucifixion
Le match est annulé
Les mairies ont gagné
Le dimanche est foutu
Dans son nouvel habit
Le football s’enlaidit
Et la passion se meurt
Le football, le Football
On était jeunes
On était fous
Le Football, le Football
Ça ne veut plus rien dire du tout !!!
Giovanni Laplace
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